Christian Gastou

J’écris et je publie de la Poésie, de l’Héroïc-Fantasy et de la Science-Fiction. Le mélange j'en ai bien conscience a de quoi surprendre, mais il correspond à mes propres goûts de lecture. Quoi de plus logique finalement que de chercher à retranscrire ses propres émotions, ses propres idées, dans le style des ouvrages qui vous font rêver depuis votre jeunesse?

La Poésie ce fut le choc des Fleurs du mal de Baudelaire, grâce à ce professeur de français qui avait accueilli quelques uns de ses élèves pour réviser le Bac, dans sa bibliothèque privée à quelques centaines de mètres du Lycée. Et tout à coup des années de cours de littérature plus ou moins ennuyeux s'éclairaient enfin en relisant avec lui l'Albatros ou l'Harmonie du soir !


"Voici venir les temps où vibrant sur sa tige
Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir ;
Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir ;
Valse mélancolique et langoureux vertige !"


La Science-Fiction et l'Héroïc-Fantasy, ou les littératures de l'imaginaire comme il de bon ton de les nommer désormais, c'est dans le modeste rayon littérature d'un grand magasin qu'elles me sont tombés dessus, après l'achat au hasard d'un roman de Dan Dastier au Fleuve Noir et au titre pourtant peu engageant "Et les Hommes voulurent mourir". Avec le recul c'était loin d'être un chef d'œuvre, mais c'était la porte ouverte qui donnait accès à des millions de mondes plus enthousiasmants (ou parfois déprimants) que le nôtre et aux grands auteurs de l'Age d'Or de la SF (Asimov, Van Vogt, Vance, Heinlein, les citer tous serait impossible). 

 

Alors quand l'idée vient de prendre soi-même la plume, tout en gardant à l'esprit les nécessités de la plus élémentaire modestie, c'est à ceux-là qu'on rêverait de ressembler!



Motu'ora - l'île des arbres-bateaux 

Fantasy ou Science-Fiction? 

"La tempête n'était plus qu'un lointain souvenir. Depuis plusieurs jours, le navire de Kal était arrivé au large de Motu'ora..."

Un océan à perte de vue sur lequel naviguent les Vaks, les grands arbres-bateaux.
Les Oriliens reviennent sur leur île natale tous les dix ans, lorsque fleurissent les Vaks.

Mais cette fois-ci rien ne se déroulera comme prévu.
Et si la réalité était tout autre ? Déroutante !

Venez visiter Motu'ora et découvrez ses mystères...

 


La lumière déchirée - roman de SF 

 

En l’an 3904 l’humanité a fondé de nombreuses colonies à travers la Galaxie. Le pouvoir administratif est détenu par le Conseil de l’Union. Mais celui-ci est de plus en plus faible et ce sont des flottes spatiales qui règnent en maitres. Ces flottes spatiales qui se considèrent comme des « Familles » assurent les liaisons commerciales entre les différents mondes et ont été investies par le Conseil, des pouvoirs régaliens de police et de justice, pour faire respecter les lois de l’Union.

Depuis l’invention des moteurs Woo, les vaisseaux ont la capacité de voyager à des vitesses hyperluminiques, mais cela induit des distorsions temporelles. Le temps du voyage à ces vitesses est beaucoup plus court que le temps qui s’écoule réellement dans l’univers. Lorsqu’un naviguant passe un an dans un vaisseau hyperluminique, il s’en écoule entre cinq ou vingt en Temps Universel (aucun scientifique n’est parvenu à établir de corrélation fiable : c’est le principe d’incertitude temporelle). Ce phénomène a conduit les spatiaux à une hantise de la séparation qui pour eux équivaut à la mort. Les Familles voyagent toujours ensemble et « Restez unis » est en quelque sorte leur devise.

Paul d’Estel est le commandant de la flotte qui porte le nom de sa Famille. Depuis quelques temps, des bruits courent sur des vaisseaux qui apparaissent et disparaissent mystérieusement et sèment le chaos à travers la Galaxie. Paul d’Estel a accepté d’embarquer sur son vaisseau amiral, Milov Ezérian un émissaire envoyé par le Conseil de l’Union et porteur d’une théorie sur l’origine extra-galactique de ces agresseurs.

Paul ne veut pas en entendre parler. Mais lorsque sa propre flotte est attaquée et que sa jeune sœur, Ann, est kidnappée sur une planète où la flotte faisait escale, il est bien obligé de prendre le sujet au sérieux et de tout faire pour la retrouver.


Les portes d'opale - roman d'Héroïc Fantasy

 


Gaïa - recueil de Poésie 

 

Préfacé par Xavier Bordes 

En guise de préface.
C’est sur un forum de poésie que j’ai rencontré Christian Gastou, dont le nom fleure bon l’accent de ce sud où se trouvent mes racines …
Ses poèmes m’ont intéressé, en ce que j’ai toujours pensé que pour avoir la tête dans les étoiles, un poète se devait d’être terre à terre, et ne pas se dérober devant le réel : c’est le cas de Christian Gastou, écartelé comme tous les vrais poètes entre les sombres problèmes du monde moderne (que la poésie ne saurait esquiver), et cet Idéal dont parlait Baudelaire (et dont le poète conscient a besoin pour survivre). C’est cette double instance qui donne aux poèmes de Christian Gastou leur force d’humanité… De ses rêves nous apprenons, par effet de contraste, ou disons de stéréoscopie, à prendre 
conscience du réel et à lui donner du relief. De même, son style et la construction de ses poèmes oscillent entre une structure, un vers, proches du classicisme, et d’autre part une liberté typique des écrits contemporains.
J’ai donc suivi l’apparition sur le Net des poèmes de 
Christian Gastou avec curiosité, et à présent qu’il décide de les rassembler en un recueil, je forme pour eux le vœu qu’ils soient heureusement reçus par des lecteurs qui aiment autant que moi une poésie simple, réaliste, mais 
aussi méditative et visionnaire.
C’est un bonheur qu’en nos temps de crise, en particulier pour la poésie, il existe encore de nouveaux poètes qui ont le cœur de publier leurs œuvres.

                                                                                          Xavier Bordes


La sueur des cargos - recueil de Poésie

 

Combien de souvenirs faut-il pour en faire un poème ? Faut-il avoir pêché sur tous les océans pour ramener dans ses lignes le parfum des embruns, les brûlantes couleurs des tropiques ou le goût du sel sur des peaux inconnues ? Combien de larmes faut-il pour écrire un drame que nul grec n’avait imaginé, avant que sa  cité, son temple, son acropole ne cèdent sous le poids d’autres empires ? Faut-il aussi pour faire rire, avoir ri soi même tant et si bien que l’on en garde plein la voix des éclats innombrables, à redistribuer aux passants perdus dans la grisaille quotidienne ?

De mon enfance simple, heureuse dans sa banalité, je ne garde que peu de choses qui pourraient allumer ainsi l’étincelle dans d’autres yeux que les miens. Je n’ai pas eu dans ma jeunesse l’audace des départs ; le raclement sur la paume des mains de la sangle rêche du sac que l’on boucle, après y avoir jeté quelques rouleaux de pellicules en prévision des soleils à venir et des visages burinés qu’ils éclaireront pour nous. 

Je n’ai pas eu cet impérieux désir d’aller voir le monde que je découvrais perdu au fond de l’armoire du garage, dans ces vieux bouquins jaunis, peuplés d’explorateurs et de peuplades lointaines ; ce monde qui disparaissait déjà par pans entiers sous les coups de butoirs de Coca-Cola et de cette mondialisation qui taisait encore son nom. Non, je n’ai eu ni les courages qui firent naviguer un Rimbaud ou un Monfreid vers les rivages fiévreux de la mer rouge, ni les curiosités qui jetèrent un Lévi-Strauss ou un Manset sur les routes d’Amazonie ou du royaume de Siam…

Mes voyages, quitte à partir dans des étoiles et des futurs lointains, furent dans l’encre des mots, dans l’ombre colorée des bandes dessinées, dans les vers et les chansons bien plus que dans le crissement des pas sur la poussière des pistes ou le choc lancinant des pagaies. Alors n’ayant connu aucune de ces ivresses, je ne peux qu’imaginer la fièvre du voyageur pressé sur le quai bondé d’une gare lointaine, l’eau irisée qui clapote autour des paquebots en partance, l’odeur de gas-oil qui suinte de la coque des cargos comme une transpiration et vous recouvre, des poumons jusqu’à la peau, de son désir d’aventure. 

Mais si j’avais connu tout cela, j’aurais certainement écrit en prose ; me contentant, si je puis-dire, de fermer les yeux, de regarder sur l’écran de mes paupières closes passer et repasser mes souvenirs et de les décrire comme un botaniste le ferait d’une fleur. Alors que face au manque c’est du côté du vers qui en jouant avec les mots bouscule les phrases, les ordres établis, les mondanités grammaticales, que je me suis efforcé d’extraire de mes songes ce qu’aucune mémoire n’y avait placé.

Là où les souvenirs ont simplement un sens, les rêves ont un mouvement, une ondulation, une vie féconde. C’est en cela aussi que lire de la Poésie diffère ; il ne faut pas se contenter de boire l’eau, il faut essayer d’en saisir le miroitement, d’en sentir les courants subtils, de se laisser guider, emporter, submerger et peut-être noyer au delà du sens et de l’entendement … 

« Car j’ai de grands départs inassouvis en moi »
Jean de La Ville de Mimont

 

La sueur des cargos

 

Certains vivent sans cesse à s’en briser les rêves ;
Pour d’autres c’est trop tard, ils ne sauront jamais
L’ivresse des départs.

 

Ils ne ressentiront jamais sur leurs peaux sèches
L’eau fraiche des embruns, la sueur des cargos,
La moiteur des grands ports.

 

Comment peut-on survivre aux soleils qui se couchent,
Sans aller voir jamais, vers l’occident lointain,
La raison de leur fuite ?


La colère des ombres - recueil de Poésie